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A la decouverte du monde, lentement mais surement!

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La météo

 

 

Ben oui parce que si on veut pouvoir sortir un minimum dehors, il faut 
quand même qu'on ait une vague idée du temps qu'il va faire.
Et pour cela, Météo France est à nos côtés! et oui Messieurs Dames, rien 
que ça!
Nous avons sur la base une petite équipe de trois personnes. Deux pour 
gérer le prévisionnel plus une autre qui s'occupe de la maintenance des 
appareils d'enregistrement (anémomètres et tout le touti).

Pour pouvoir établir un modèle global de la météo en temps réél dans le 
monde entier, toutes les stations du globe envoient en même temps dans 
notre joli ciel bleu des sondes qui leurs transmettront les informations 
nécessaires.
L'Antarctique étant un lieu clef pour l'observation des changements 
climatiques, les ballons lancés ici sont particulièrement importants.

Et figurez vous qu'à l'occasion de nos anniversaires respectifs, il nous 
est permis de lâcher dans l'azur une de ces grosses boules de latex.

La sonde accrochée au ballon est tout d'abords activée et paramétrée.
On file ensuite gonfler le ballon dans un hangar, on sort à l'air libre, 
le bras se tend, la main s'ouvre.
Quelques minutes d'observation et le ballon vole déjà à plusieurs 
centaines de mètres (sa vitesse d'élévation étant d'environ 15m/s).
Durant l'été les sondes peuvent monter jusqu'à une trentaine de 
kilomètres ce qui les emmène dans la partis supérieure de la stratosphère. 

 

Transpondage

mesures capture ! clément en cosmonaute russe un béco

mesures
mesures 

Pendant la campagne d'été, il fait beau, il fait chaud!
Cela nous donne l'occasion de participer à quelques manip' notamment celles des ornythos qui sont souvent assez sympatoches.
Par exemple nous sommes allé, avec Clément (notre pâtissier préféré) transponder les poussins des manchots adélie.
"Transponder"??... Mais qu'est ce donc que ce mot barbare? 
Et cela signifie, mes très chers amis, poser une toute petite puce sur l'animal qui permettra de l'identifier plus tard pour établir un suivi de sa croissance, ses déplacement, etc...


Sophie, Françoise et Anne-Mat' nous ayant gentillement proposé de les accompagner, nous ont permis d'approcher de plus près ces poules du grand sud qui pullulent sur la base et ses alentours.
Première étape, on s'habille! parce que même si c'est l'été, quand y'a du vent, ça caille sévère! on s'affuble donc de nos "combis grand-froid" qui nous font passer pour des astronautes russes.
Rendez-vous ensuite sur le lieu où l'on bossera, aujourd'hui ça sera à "Antavia", un petit goulet entre deux de nos gros tas de cailloux.


La partie la plus amusante de l'opération consiste à attraper un jeune manchot, si possible sans se prendre de coups d'ailerons et de le ramener aux ornythos.
S'en suit toute une série de mesure significatives (tailles du becs, des ailes...), on pose ensuite le transpondeur sous l'épaisse peau de l'animal en vérifiant qu'il fonctionne correctement, on prélève une goutte de son sang puis on termine en le marquant d'une bande verte pour éviter d'embêter deux fois la même bêbête. 


Bien sur les manchots ne se laissent pas faire et bien souvent ils s'amusent à nous faire caca dessus, ce qui leurs permets à leur manière de nous marquer nous aussi.
C'est de bonne guerre après tout!
 

 

Trempette !

et hop ! les manchots qui barbottent quand meme le temps de prendre une bière !

 
Après s'être tous bien installé dans nos piaules de 9m² (avec ou sans coloc) et avoir enfin pu faire le tour de la majorité des bâtiments de la base, notre vie adélienne a finalement pu débuter! On apprend à connaitre l'équipe précédente qui petit à petit nous cédera l'île des pétrels pour qu'elle devienne notre "chez nous" actuel. Nos prédécesseurs nous refilent les bons tuyaux quand à la vie en communauté ou bien les petites ficelles qui nous faciliterons nos métiers respectifs. Je pourrais vous en dresser la liste, mais j'ai peur que cela ne soit trop soporifique pour vous qui avez déjà la patiente de me lire (en même temps si vous êtes là, vous l'avez bien cherché!). Bref la machine se met en branle et les journées de boulot se succèdent sans qu'on s'en aperçoive. Surtout durant la campagne d'été! L'ensoleillement est quasi-permanent ce qui a pour effet de nous donner la pêche constamment ou presque. Nous ne sommes donc pas tellement fatigué après avoir travaillé toute la journée et fait la fête le soir (mais chut! restons discret, comme nous sommes ici avant tout pour le travail, la recherche, la science, bref l'avenir! il ne nous est pas vraiment permis de vous parler d'éventuelles fiesta qui pourraient avoir lieu en ces murs. d'ailleurs il ne s'est jamais rien passé et vous n'avez pas lu cet article). Tout ça pour vous dire que lorsque c'est l'hiver au pays de la charentaise, c'est l'été en antarctique! Et qui dit été, dit forcément barbecue et trempette! c'est pas parcequ'il fait 4°C qu'on va se laisser abattre. Me croirez vous, mais le fait que le taux d'humidité soit très bas rend les températures proches de 0° très douces. On se surprend à trainer en tee-shirt ou en veste dehors. Décidément, mes aprioris sur le pôle sud étaient quelques peu surfaits... C'est dimanche, le soleil brille et le vent s'est calmé pour une fois. Ni une ni deux, tout le monde saute dans son maillot de bain! Sauf bien sur le doc qui nous surveille du coin de l'oeil. Le "seatruck" s'ouvre de l'avant, parfait pour sauter à la baille et remonter simplement. L'équipe s'observe, hésitante, puis le premier se jette à l'eau et naturellement le reste suit. On a beau avoir le sourire sur les photos, une mer à -1.5° c'est quand même pas très chaud! Et bien qu'il y ait des manchots nageant dans les environs, on ne reste pas plus d'une vingtaine de secondes à chaque plongeon. Mais mine de rien on y retourne deux, voir trois fois pour les plus téméraires. A cette température le corps concentre toutes ses ressources pour tenter maintenir votre chaleur corporelle. Ce qui a pour effet de vous vider complétement de vos forces. C'est donc transi et grelotant que l'on remonte pour se réchauffer avec un thé bouillant."

 

Y'a comme une odeur

le melon/ le cuistot ! les adélies qui pullulent

le melon/ le cuistot !
le melon/ le cuistot ! 
L'astrolabe est a quai, bien arnaché. Les malles sont empaquetées dans les cages-palettes qui seront bientôt hélitreuillées sur la base. Sur le pont c'est la cohue: on se presse, on se bouscule, les nouveaux arrivant trépignent. En face sur le cailloux, l'équipe qui se fait relever nous salue avec des banderoles et attend impatiemment les fruits frais! Le cuistot du bateau leur fait passer un melon. Le Seatruck, l'un des bateaux utilisé pour les recherches sous-marine fait la navette entre l'Astro et la terre ferme. Enfin nous sommes arrivés! Les salutations s'échangent et déjà les nouveaux arrivant que nous sommes se dirigent vers la base. En remontant le long des passerelles, une forte odeur d'ammoniac assiège nos narines, charmant accueille! C'est la fiente des milliers de manchots adélie répandue un peu partout. Arrivé au séjour, lieu de vie commune, la "Dista" (chef de base) nous souhaite la bienvenue et nous brief succinctement sur la sécurité, les alentours, ect... A peine le repas terminé, l'équipe technique court déposer son paquetage au "42" (le dortoir principal), enfile son bleu de travail tout propre et part sur le lion pour décharger tout le contenu du bateau. La visite guidée attendra, pas question de trainasser. Je ne ferai le tour complet de la base que deux jours plus tard!...

 

Mercalm

l'astro au loin ma maison premier berg le pack

l'astro
l'astro 
"Par souci de compréhension, je vais tenter de reprendre les choses dans leurs ordres chronologique. Ceci étant: Les moteurs grondent. L’Astrolabe, semi-brise-glace de l’IPEV se met en branle. Je sors de mon paddock et monte sur le pont pour dire au revoir à la civilisation. Je ne suis pas ému, juste impatient. Vite, il faut que cette aventure démarre au plus vite! Après tout ce qu’on nous a raconté sur ce bateau mythique, je m’apprête à vivre une traversée épouvantable. En effet l’Astrolabe (le « gastrolabe » comme certains l’ont surnommé) gîte énormément, et pour égayer le tableau nous devrons passer au travers des 50èmes hurlants et des 40èmes rugissants! Afin d’éviter le mal de mer et d’aller nourrir les poissons trop souvent, la moitié des passagers se dopent au « Mercalm » , un cacheton contre le mal des transports qui vous ramolli complètement. Et bien contre toute attente, la traversée s’est faite sans encombres! Déçu que j’étais… moi qui rêvais de flots déchainés, je flotte tranquillement sur une mer d’huile. Après 3 ou 4 jours à regarder les albatros planer, à jouer aux échecs et à fureter une partout nous apercevons enfin notre premier glaçon! Grande découverte! Beaucoup d’autres suivront, à mesure que nous entrons dans le pack (l’amas de petits morceaux de glace qui flotte à la surface de l’eau et ralenti le bateau). On pressent peu à peu ce qui nous attend à notre arrivée, un phoque par ici, quelques manchots par là. Chaque découverte nous fais bondir le cœur. Finalement le capitaine passe une annonce générale pour nous prévenir de notre arrivée imminent. Tout le monde se rue sur le pont les yeux rivés vers les premiers cailloux que l’on voit aux loin. D’abords une antenne gigantesque puis une tâche orange, les bâtiments qui nous abriteront cette année et enfin des silhouettes! L’Astrolabe se met à quai sur « la piste du lion » (ancienne piste d’atterrissage désaffectée) , on amarre sa grosse carcasse. On débarque! Adieu béton, bonjour banquise!"

 

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